#15 Promenez-vous dans les bois… pendant que vous êtes encore en vie – Ruth Ware

Résumé :    Une jeune femme reçoit un message l’invitant à l’enterrement de vie de jeune fille d’une de ses anciennes meilleures amies. Elle arrive dans une grande propriété en verre, perdue au fond des bois. 48 heures plus tard, elle se réveille dans un hôpital couvertes de blessures. Un meurtre a eu lieu pendant la fête. Que s’est-il passé et qu’a-t-elle fait ?

Ce que j’en dis :

Nora reçoit un e-mail l’invitant à l’enterrement de vie de jeune fille d’une ancienne amie à elle, dont elle n’a pas eu de nouvelles depuis une dizaine d’années. Surprise et hésitante, en regardant la liste des destinataires elle va découvrir qu’elle connaît une personne parmi les invitées et va décider de participer à ce week-end en l’honneur de la mariée, plus par curiosité que par réelle envie de renouer le contact.

L’enterrement de vie de jeune fille va avoir lieu dans une maison de verre, en plein milieu d’une forêt du nord de l’Angleterre. Il n’y a pas âme qui vive aux alentours, ce qui n’est pas forcément très rassurant. Les retrouvailles ont lieu, la future mariée semble très heureuse de revoir Nora. La meilleure amie de Clare, la mariée, semble être une jeune femme très particulière et un brin agaçante. De fil en aiguilles, une tragédie va avoir lieu. Mais avant cela, des vérités ont été révélées au grand jour au cours d’un « Action ou vérité » que les convives auraient sans doute préféré éviter.

Cette histoire se déroule en huis clos, et bien que je n’ai pas ressenti d’angoisse particulière dans cet environnement, j’ai aimé participer de loin à cet enterrement de vie de jeune fille. La première partie du roman m’a tenue en haleine, je voulais impérativement savoir à quelles péripéties allaient être confrontés nos personnages. Puis, le drame survient, et là… tout retombe. Le malheur est arrivé, et les révélations qui s’ensuivent ne m’ont pas vraiment convaincue.

J’ai bien aimé les personnages, d’un côté Nora, calme et réservée, de l’autre les invités et notamment l’organisatrice de l’EVJF qui était complètement timbrée. J’ai également aimé le style de l’auteure, l’écriture est fluide, c’est un roman qui se lit très bien.

Pour conclure :

points positifs : le huis clos, le style de l’auteure, les personnages

points négatifs : le dénouement qui m’a laissée sceptique

ma note : 16/20.

je l’ai lu pour : Défi lecture 2019

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#13 La veuve – Fiona Barton

Résumé :   Mari idéal ou parfait assassin ? Elle devait savoir… non ?

La vie de Jane Taylor a toujours été ordinaire.
Un travail sans histoire, une jolie maison, un mari attentionné, en somme tout ce dont elle pouvait rêver, ou presque.
Jusqu’au jour où une petite fille disparaît et que les médias désignent Glen, son époux, comme LE suspect principal de ce crime.
Depuis ce jour, plus rien n’a été pareil.
Jane devient la femme d’un monstre aux yeux de tous.
Les quatre années suivantes ressemblent à une descente aux enfers : accusée par la justice, assaillie par les médias, abandonnée par ses amis, elle ne connaît plus le bonheur ni la tranquilité, même après un acquittement.
Mais aujourd’hui, Glen est mort. Fauché par un bus.
Ne reste que Jane, celle qui a tout subi, qui pourtant n’est jamais partie. Traquée par un policier en quête de vérité et une journaliste sans scrupule, la veuve va-t-elle enfin délivrer sa version de l’histoire ?

Ce que j’en dis : 

Je vais essayer de rester la plus évasive possible dans cette chronique afin de ne pas révéler les points clés de l’histoire, et surtout le dénouement.

Nous faisons la connaissance de Jane, la veuve. Jane vit dans une petite banlieue tranquille, avec un mari aimant et un travail classique. Elle semble avoir une petite vie paisible avec Glen, son époux, jusqu’au jour où ce dernier est accusé d’avoir enlevé une petite fille, Bella. 

Au début du roman, Glen est décédé, et Jane est persécutée par les journalistes. Ils veulent tous obtenir une interview exclusive de « La veuve ». Ils veulent tous connaitre les révélations que Jane pourra faire concernant le monstre qu’elle a épousé. Et pourtant, il semble que Jane ne savait rien de ce que l’on peut reprocher à son mari, et qu’elle soit même persuadée de son innocence. Le personnage de Glen est assez complexe, il semble avoir une emprise sur sa femme, se fait renvoyer du poste qu’il occupait dans une banque (bien qu’il prétende qu’il voulait de toute façon quitter son emploi) et réfute les faits qui lui sont reprochés lors de son licenciement.

Ce roman est découpé en plusieurs parties, avant le procès, pendant le procès puis après la mort de Glen. Plusieurs points de vue sont également mis en avant : celui de Jane, celui de la journaliste qui finira par obtenir les révélations de la veuve et celui de l’enquêteur. Il est alors question de cyber-pornographie et d’enlèvement d’enfant.

Jane et Glen n’ont jamais pu avoir d’enfants, et bien qu’elle aime éperdument son mari, Jane en souffre terriblement. Elle semble vivre sous l’emprise de son époux, et lui est d’une loyauté presque agaçante. Tous les éléments se resserrent autour de Glen, sans nous laisser de doute quant à sa culpabilité.

L’histoire est prometteuse, le résumé est alléchant. Et pourtant, je n’ai pas été séduite, ça ne l’a pas fait avec moi. Je n’ai été surprise à aucun moment, Jane m’a agacée au plus haut point, tout comme son mari et les vautours de journalistes qui font leur possible pour obtenir un scoop. J’ai trouvé que tout était trop long, le récit manquait d’action, bref je me suis presque ennuyée. Je me suis malheureusement forcer à terminer le livre, pour connaître le dénouement. C’est sans grosse conviction que je tournais les pages, et sans surprise que j’ai terminé le livre. 

Le sujet central, la cyber-pornographie était intéressant, et bien qu’il ait été correctement exploité selon moi, je n’ai pas apprécié ma lecture. Les personnages étaient, à mon goût, beaucoup trop clichés. Jane, la veuve aimante et loyale qui se voile la face, Glen, le mari parfait qui est en fait loin de l’être, la mère de Bella m’a cependant surprise par ce que l’on apprend à son sujet.

Pour conclure :

points positifs : le thème

points négatifs : les personnages, la lenteur du récit, la fin prévisible

ma note : 10/20.

je l’ai lu pour : Valentine’s day challenge (thème « mortelle Saint Valentin») et le défi lecture 2019 (catégorie 97 : un livre qui évoque un autre livre)

#7 Juste une ombre – Karine Giebel

Résumé : Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde. Tu manipules ? Tu deviendras une proie. Tu domines ? Tu deviendras une esclave. Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t’imposer dans ce monde, y trouver ta place. Et puis un jour… Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi. À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche. Juste une ombre. Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré. On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres. On t’observe jusque dans les moments les plus intimes. Les flics te conseillent d’aller consulter un psychiatre. Tes amis s’écartent de toi. Personne ne te comprend, personne ne peut t’aider. Tu es seule. Et l’ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos. Ou seulement dans ta tête ? Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard… Tu commandes ? Apprends l’obéissance. Tu méprises ? Apprends le respect. Tu veux vivre ? Meurs en silence…

Ce que j’en dis : 

Le personnage principal, Cloé, est une femme hautaine et méprisante qui travaille dans une grande entreprise et dont elle est persuadée qu’elle va prendre la direction sous peu suite au départ de son patron. Trop sure d’elle, jusqu’au jour où elle va être suivie par un homme dont elle ne voit que l’ombre en pleine nuit à la sortie d’une soirée. Les jours passent, et chaque jour elle a l’impression de voir cet homme à la capuche noire. On suit en parallèle un policier, détestable au plus haut point. Les deux personnages ne se connaissent pas et on ne comprend pas pourquoi cette alternance de personnage qui ne semblent rien avoir en commun. Et pourtant, leurs chemins vont finir par se croiser, au moment où Cloé se retrouve de plus en plus seule puisqu’elle parvient à se mettre tout son entourage à dos à cause de sa paranoïa pour cette ombre qu’elle voit partout et dont elle a extrêmement peur.  

Bien que Cloé soit une femme que je ne supporterai pas de côtoyer, je l’ai trouvée assez attachante et me suis demandé à plusieurs reprises comment elle allait bien pouvoir se sortir de ce cauchemar. Le personnage du flic est lui aussi attachant en quelques sortes, et notamment en raison de ce qu’il vit au quotidien avec son épouse malade.

Certains passages du livre sont prévisibles, parfois un peu trop répétitifs aussi. J’ai trouvé la rencontre entre Cloé et le flic un peu… facile, pas très originale.

J’ai été très agréablement surprise par la dernière partie du livre, le dénouement de l’histoire. J’ai eu quelques soupçons au cours de l’histoire, puis l’auteure m’a menée en bateau au point de me mettre sur une autre piste. J’ai apprécié avoir l’impression de savoir, puis de m’être trompée, alors que j’avais bel et bien raison ! Selon moi, cette fin est la meilleure des options qui s’offrait à l’auteure.

Pour conclure :

points positifs : le rythme, le suspense, le côté page-turner du roman, la fin que je n’aurai sûrement pas autant aimé si elle avait été différente

points négatifs : les quelques répétitions concernant la peur de Cloé, le cliché de son addiction à l’alcool qui la fait donc passer pour folle

ma note : 17/20

je l’ai lu pour : défi lecture 2019 catégorie 84 (livre dans lequel un personnage se fait opérer)